Ma vision d'artiste est un prétexte à me mettre en scène dans le décor de la vie réelle. Je me promène dans l'espace urbain en côtoyant tous ceux, qui comme moi bidouillent dans leur vie, une envie de rester en déplacement.

​

En 1995 j’entre à l’école des beaux-arts de Lima, Pérou en option « sculpture ».

​

En 1997 une première vidéo dont le montage est réalisé avec deux magnétoscopes VHS entame une recherche dans différents espaces urbains sur lesquels le regard que je porte généralement sur mon environnement, évolue. Cette démarche se manifeste dans la réalisation de fictions dans lesquelles la plupart des personnages font référence à la figure de l’anti-héros.

 

En 2000 une vidéo réalisée sans caméra représente un tournant dans ma recherche. A la suite mon attitude et ma démarche deviennent de plus en plus individuelle, elle n’est plus contemplative, elle devient réactive face à mon environnement. Exhibitionniste, le sujet est l’artiste dans sa vie quotidienne. La mobilité derrière la caméra se réduit alors que celle dans mon rôle d’acteur se développe.

 

Toujours dans les espaces urbains la caméra au départ subjective, cède sa place à la vision focalisée et neutre de la caméra de vidéo surveillance. Progressivement des images journalistiques, télévisuelles, ou cinématographiques se substituent à l’usage de la caméra.

 

Parasiter des images évoque ce désir de contamination, héritage direct de l’environnement dans lequel j’ai grandi. Effectivement à Lima je vivais dans un contexte d’effraction. En France, malgré le décalage géographique je suis encore imprégné de ce mode de pensée dans ma démarche artistique. Ainsi dans ce cadre il m’est possible de définir des règles pour mieux les enfreindre et les pervertir.